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Bio par conviction

Antoine et Elodie, 38 ans
Maine-et-Loire
Installation en 2004 et 2007

Formations

  • Antoine : Bac Pro puis BTS Productions Animales par alternance à l’IREO des Herbiers (85).
  • Elodie : Bac Pro, BTS Productions Animales, puis salariat dans un élevage caprin.

l’Exploitation

  • 2,5 UMO : 2 associés et 1 salarié à mi-temps en groupement d’employeurs.
  • 250 000 kg lait livré
  • 320 chèvres Saanen
  • 95 ha de SAU
  • 22 vaches allaitantes Charolaises.

Parcours d’installation

Antoine s’est installé en GAEC avec ses parents et son oncle en 2004. L’exploitation était bio depuis 1989 et comportait des vaches laitières, vaches allaitantes et pommiers. Antoine « n’envisageait pas l’agriculture autrement qu’en bio, notamment pour les terres ».
Elodie a su qu’elle voulait élever des chèvres lorsqu’elle a travaillé comme salariée dans un élevage caprin de Vendée. L’atelier caprin a été créé à son installation en 2007.
En 2008, Antoine est « davantage passionné par les chèvres que par les vaches ».
Son oncle quitte le GAEC avec les vaches laitières. Les 2 exploitations se séparent mais continuent encore aujourd’hui à travailler ensemble et ont du matériel en commun.

Les difficultés rencontrées

Les éleveurs étaient partis initialement sur un système maïs ensilage – pâturage – luzerne ventilée. Avec le choix de livrer à la laiterie Gaborit, ils ont dû arrêter l’ensilage. L’exploitation n’avait pas de stocks d’enrubannage et a acheté du foin de moindre qualité. Stocker et auto-consommer toutes les céréales a également été une grosse erreur. Les chèvres ont souffert de problèmes métaboliques.

Les facteurs de réussite

« Nous avons fait le choix de dessaisonner les chèvres, pour produire du lait bio quand les autres n’en produisent pas. Cela nous a permis de livrer notre lait à la laiterie Gaborit ».
L’auto-construction a permis de maîtriser le coût du bâtiment des chèvres : seule la charpente a été montée par une entreprise, tout le reste a été construit par les exploitants.
« Le séchoir à foin nous fait gagner de l’argent tous les ans avec une qualité de fourrages la plus haute possible. »

Des conseils pour les futurs installés ?

  • Bien dimensionner son élevage en fonction de tous les moyens disponibles, en restant vigilant sur le travail et en maîtrisant les investissements.
  • La production doit être rapidement en adéquation avec ces derniers : le nouvel installé n’a pas 3 ans pour se mettre en route.
  • Corréler le nombre d’hectares pour être autonome pour les fourrages.
  • Savoir s’entourer et garder l’esprit ouvert.
  • Le contrôle laitier donne des bases indispensables, un lien avec le milieu de la chèvre.
En polyculture-élevage, on peut avoir quasiment d’aussi bonnes performances techniques en bio qu’en conventionnel.

FONCTIONNEMENT DE L’EXPLOITATION
DEPUIS L’INSTALLATION

La production fourragère et le pâturage

L’exploitation accorde beaucoup d’importance aux prairies, dès l’implantation. Les terres profondes du bocage segréen sont favorables à la production fourragère : les prairies multi-espèces produisent de 12 à 14 tonnes MS / an eet la luzerne en moyenne 15 t MS /an.
Le pâturage est conduit avec fil avant et fil arrière et les chèvres ne reviennent pas avant 28 jours sur une même parcelle. Les chèvres ingèrent 500 à 900 g MS au pâturage. Les lots désaisonnés pâturent des dérobées, l’objectif étant de ne pas contaminer les chèvres avant de rentrer en bâtiment.

L’organisation du travail sur la ferme

La conduite du troupeau caprin est réalisée en binôme par Antoine et Elodie.
Les productions fourragères et l’atelier vaches allaitantes sont gérés par Antoine essentiellement.
Tout le monde participe aux travaux des champs : Antoine, Elodie et le salarié. Lorsqu’il travaille le week-end, le salarié intervient sur l’élevage caprin dans la semaine qui précède pour pouvoir prendre en main le troupeau ; c’est lui qui réalise alors l’alimentation et la traite le vendredi.

Le temps de travail

  • 50 heures / associé / semaine.
  • Le matin, le travail d’astreinte sur la traite débute entre 6h30 et 7h00 et s’achève à 8h00 pour permettre au couple de s’occuper des enfants.
  • Un roto 40 places permet de traire 350 chèvres en 1 heure.
  • Le soir également, l’objectif est d’avoir fini le travail à 18h30 y compris en période de mise-bas.
  • Le salarié peut remplacer Antoine et Elodie 1 week- end sur 4, et les exploitants emploient un étudiant qui les remplace sur un autre week-end.

Congés : 4 semaines / an.
Rémunération : actuellement 2 000 € / mois / associé, avec un objectif à 2 500 €.

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