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Création d’un élevage caprin pour mettre en pratique l’agro-écologie

GAEC La Canepetière

Claire, 50 ans
Saint-Sauvant, Vienne
Installation en 2016

Formations

  • Ingénieur agronome, orientation environnement.
  • Certificat de spécialisation en élevage caprin à Melle en 2015, dans le cadre d’un Congé Individuel de Formation.
  • Claire n’est pas originaire du milieu agricole. Elle travaillait comme conseillère à la Chambre d’Agriculture, sur la biodiversité, avant de s’installer à 48 ans

l’Exploitation

  • 2 UMO : Claire et Thierry, associés en GAEC
  • 190 ha de SAU
  • 200 chèvres alpines

Parcours d’installation

Le début du projet

La motivation initiale de Claire était sur l’agronomie, après avoir travaillé 6 ans sur la biodiversité et les auxiliaires de culture en Chambre d’agriculture.
À l’automne 2014, Claire connaissait Thierry et l’a questionné sur la possibilité de s’installer en mettant en pratique des principes agro- écologiques.
Thierry avait élevé des chèvres jusqu’au décès de sa maman en 1996, puis a continué son activité en individuel sur les céréales uniquement. En 2014, un souci de santé passager lui a fait prendre conscience que l’association permettrait de sécuriser l’avenir de l’exploitation.
Claire est venue travailler avec Thierry sur ses congés. La réflexion a alors avancé.
190 ha sur des petites terres ne permettaient pas de fournir un revenu à 2 exploitants. Sans foncier supplémentaire, il fallait trouver des cultures plus rémunératrices.
Est arrivée l’idée de la chèvre, après discussion avec le conseiller installation de la Chambre d’agriculture et deux éleveurs caprins aux systèmes de production très différents. Claire a choisi d’avoir 200 chèvres à 1 000 litres en misant sur la génétique.

Les difficultés rencontrées

L’instruction du dossier de permis de construire a été longue, l’administration n’était pas favorable initialement à ce que le bâtiment soit localisé dans une prairie. Claire s’est mobilisée et au final, la CDPENAF (Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) a accordé le permis de construire.

Les facteurs de réussite

  • La formation sur-mesure avec le CFPPA de Melle, en alternance dans 2 élevages caprins
  • La complémentarité entre associés et l’expérience de Thierry
  • Les visites d’élevages et l’appui du groupe caprin des Deux-Sèvres

« Une éleveuse et sa mère sont venues m’aider pour les premières mises-bas »

Des conseils pour les futurs installés ?

  • Ne pas s’isoler, participer tout de suite à des groupes existants
  • Suivre son dossier, jour après jour, ne rien lâcher
  • L’installation sociétaire permet le partage des responsabilités et des astreintes
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, se ménager des solutions : associer chèvres et grandes cultures, être en partie autonome pour l’alimentation du troupeau donne des marges de manœuvre

FONCTIONNEMENT DE L’EXPLOITATION
DEPUIS L’INSTALLATION

La conduite des cultures

  • Depuis au moins 10 ans, les terres sont conduites sans labour, sans insecticide et sans fongicide.
  • Thierry et Claire ont fait le choix de ne pas irriguer, pour des questions de coût, de travail, d’astreinte intellectuelle : il aurait fallu développer de nouvelles cultures pour amortir le coût de l’irrigation.
  • Des terres sont engagées dans une MAEC (Mesure Agro-Environnementale et Climatique) pour la protection de l’outarde canepetière.
  • L’exploitation a davantage de surfaces d’intérêt écologique que ne l’exige la PAC.

 

L’organisation du travail sur la ferme

  • Thierry est responsable des cultures et Claire de l’atelier caprin.
  • Les astreintes sont partagées : le matin Claire fait la traite et Thierry le paillage ; le soir Thierry fait la traite, ce qui permet à Claire de finir un peu plus tôt pour ses enfants.
  • Claire peut aider Thierry si besoin sur les cultures.
  • Une entreprise vient faucher et faner, Thierry andaine et l’entreprise conditionne le foin.

 

Le temps de travail

  • Claire travaille le matin de 7 heures à 13h, et l’après- midi de 16h à 19h30 ou 20h30.
  • Temps de travail moyen pour chaque associé : 55 à 60 heures / semaine.
  • Claire se réserve du temps pour aller régulièrement en formation.

 

L’avenir

  • Renforcer l’autonomie alimentaire de l’élevage caprin en travaillant la qualité des fourrages et en cultivant du méteil.
  • Prendre des vacances en famille.

 

Temps de travail

  • Les deux salariés sont à temps plein à 35 heures/semaine.
  • Les exploitants en période de travail « normal » (hors saison des mises-bas, des travaux des champs, …) travaillent en moyenne entre 49 et 50h sur 7 jours.
  • Congés : 1 week-end sur 2. Pas de congés pour l’instant car l’installation est récente, mais c’est un projet pour l’avenir.
  • Rémunération : 1 300 € / mois /associé
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