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Un élevage qui pâture depuis 2015

Roselyne et Jean-Michel, 52 et 53 ans
Vienne
Installation en 2005

Formations

  • Tous les deux issus d’une famille d’éleveurs
  • Jean-Michel : bac littéraire, BTA
  • Roselyne : BEP, BTA, BTS cultures légumières, CS bio

l’Exploitation

  • 2 UMO exploitant + 0.8 salarié +1 apprentie depuis septembre 2019
  • 350 000 litres de lait livrés à la laiterie
  • 440 chèvres alpines conduites en bio
  • 147 ha de SAU dont 90 ha de SFP, tout en bio
  • Adhérent au contrôle laitier (Copavenir)

Parcours d’installation

  • 1ère installation de Jean-Michel en vache laitière sur la ferme familiale en 1990. Roselyne le rejoindra en tant que conjoint collaborateur
  • 2ème installation dans le Lot avec production ovin viande en 1998. Départ de ce corps de ferme à cause d’une fin de bail non renouvelé
  • Recherche d’un nouveau site d’exploitation, ce fut le coup de cœur pour le Sud Vienne.

Ils s’y installent donc en 2005 avec des ovins viande. Comme l’exploitation était fragile financièrement, ils ont cherché un moyen de la sécuriser et sont tombés sur un article mettant en avant la production de lait de chèvre. Même s’ils connaissaient déjà la production laitière via les bovins et les brebis de leurs parents, ils n’avaient aucune connaissance sur la chèvre. Ils se sont donc informés via des visites d’élevage et des rencontres avec des techniciens.

Ils achètent donc en 2007 120 chevrettes alpines indemnes CAEV sur 4 élevages différents. Passage a 200 chèvres en 2009 puis 400 en 2011 par accroissement interne. En parallèle, la production ovine baissera pour s’arrêter définitivement en 2010.

Les difficultés rencontrées

  • La crise laitière de 2011 à 2014
  • Problème lors de l’achat des chevrettes Isolement suite au changement de région
  • Manque de suivi et d’informations

 

Facteurs de réussite

  • Motivation
  • Expérience dans l’élevage même si autres espèces
  • Visites d’exploitations
  • Sécurité financière depuis installation de panneaux photovoltaïque en 2010

 

Des conseils pour les futurs installés ?

  • Bien s’informer et se former, rencontrer d’autres éleveurs
  • Faire très attention aux choix des chevrettes pour la constitution du troupeau
  • Ne pas se précipiter dans le choix du système et ne pas s’y enfermer
  • Penser au revenu de la famille

 

Pourquoi le choix du bio ?

C’est un choix idéologique fait il y a longtemps. Il fut fait dans la suite logique de ce qui avait été entrepris par leurs parents, mais également via des rencontres comme le maitre de stage de Roselyne lors de son BTS en culture légumière.

C’est donc tout naturellement qu’ils ont mené leurs terres en bio dès leur installation et ce sans certification.
C’est d’ailleurs grâce à ce système d’exploitation et avec des achats raisonnés qu’ils estiment avoir survécu à la crise laitière caprine survenue très peu de temps après leur installation.

À l’automne 2015 débute le pâturage (pas avant à cause du risque de parasitisme de par la présence des brebis) et au printemps 2016 la collecte s’effectue par la laiterie bio.
En 2018, ils ont réussi à valoriser leur lait à 884€/ 1000 litres .

Il faut faire très attention aux choix des chevrettes pour la constitution du troupeau.
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FONCTIONNEMENT DE L’EXPLOITATION
DEPUIS L’INSTALLATION

Système foin

Foin de praires naturelles et de PME jusqu’à l’automne 2015, puis principalement pâturage.

Production laitière

MB saisonnées + 1 lot de lactations longues

L’organisation du travail sur la ferme

  • Roselyne : gestion du pâturage, traite + alimentation, administratif, gestion technique du troupeau
  • Jean-Michel : cultures, fourrages, pâturage, traite + alimentation, gestion technique du troupeau
  • Cyril (salarié) : culture, traite + alimentation

 

L’avenir :

  • Encore mieux valoriser le pâturage grâce au parcellaire, gestion des haies, gardiennage, fil.
  • Améliorer l’existant
  • Prendre des congés
  • Pas de reprise par leurs enfants prévue

Est-ce que vous vous réinstalleriez ?

Oui

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